Ça faisait à peine une semaine que j’étais de retour sur le projet. De 10-15 degrés avec un soleil montréalais resplendissant, je passe au 30-35 degrés avec un soleil centrafricain tout aussi resplendissant, mais beaucoup plus présent par sa chaleur et sa… proximité. Il était à peu près 14h lorsque mon assistant m’approche avec un problème de ressource humaine. En effet, un garde ne pouvait pas se présenter au travail dû à un mal de dents. La marche à suivre étant établie, mon assistant en profite pour m’apprendre sur son pays. Vous savez, me dit-il, j’ai remarqué avec les années que la saison fraîche fait souvent ressortir les maux de dents.
-Mmmm quelle saison, répondis-je en essuyant les quelques gouttes de sueur qui s’était formées sur mon front?
-Mais si, la saison maintenant, c’est la saison fraîche et les gens ont mal aux dents pendant la saison fraîche.
Bon, une chose de plus d’appris! Par contre, la supposée fraîcheur de la saison ne refroidit en aucun cas l’ambiance politique du coin. La ville s’est vidée pour quelques jours, de peur qu’une attaque survienne le jour de l’indépendance du pays. Même nous on a dû diminuer l’équipe pour pouvoir réagir plus rapidement si la chaleur devenait à brûler. Pendant quelques jours c’était tendu. La grande majorité des habitants avait pris fuite dans la brousse. Le vent que la saison « fraîche » apporte faisait soulever le sable des chemins en terre rouge, on se croyait quasiment dans un western version africain, lorsque John Wayne entre dans un village fantôme. Heureusement, la situation s’est améliorée, ou peut-être que la situation si chaude s’est vue refroidie de quelques degrés par cette saison!