NOW IN ENGLISH!! I will try to always have the english version following the french one so everyone can read! Enjoy!
La version anglaise suivra le texte francais!
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Sunday, January 29, 2012

Au royaume des animaux

SCRATCH, CRAC, PING, BONG SCRATCH, CLACK, SCRACH.

C’est le matin et les corbeaux nous le font savoir. À la première lumière, ces grands oiseaux noirs au regard pénétrant se précipitent sur les toits en tôles. Certains disent que ces bêtes font partie des animaux les plus intelligents de ce monde. Alors, comment ce fait-il qu’ils n’ont pas compris que les toits en tôles ne contiennent pas les mêmes insectes et verres que les toits en pailles et en feuille? En ouvrant les yeux, mon regard tombe sur une espèce d’araignée/insecte qui a donné la vie sur la moustiquaire, juste au-dessus de moi.

Bon, à la douche. Entre les papillons de nuit morts de toutes les tailles se trouvent mes bouteilles de savons. Je dois enlever les 2 toutes petites bibittes qui se sont logées dans mon éponge et je suis prête à me laver. Enfin propre, on prend le petit dej. En ouvrant le garde-manger, je vois une petite bête qui se sauve entre les cracs. Le reste du matin se passe sans plus de rencontre autre qu’humaine.


Pendant la réunion du matin, une chèvre (qu’on mangera quelques jours plus tard) marche calmement au milieu du cercle en recherche de poubelles quelconque à manger. La journée se passe en courant d’un côté et de l’autre et le soir venu, lorsque l’obscurité arrive tranquillement, 3 petits poulets entrent dans mon bureau dans l’espoir d’y rester pour passer la nuit. Parenthèse : c’est vraiment con un poulet. Mais vraiment! On peut courir après en criant, ils ne courent pas pour se cacher, on peut leur lancer des trucs systématiquement lorsqu’ils essaient d’entrer dans la maison et ils continueront à essayer d’y entrer toute la journée. Par contre, si on marche à côté en silence en se dirigeant vers un endroit précis, ils s’éloignent en courant et en criant comme des… poulets!

Je me couche très tôt ici, donc la nuit, souvent, l’appelle de la toilette se fait sentir. En traversant la maison, à quelque reprise, je suis tombée face à face à une souris qui s’en donnait cœur joie dans les restes de nourriture du souper ou les miettes sur le sol(bon, c’est comme une souris, mais un peu plus gros, avec les oreilles un peu moins rondes et le museau un peu plus pointu, mais je préfère continuer à les appeler « souris »).

Pour terminer, je me trouve au milieu des montagnes, juste à côté d’un parc national où vivent des gorilles et autres singes. Tout au long de la journée, je vois des papillons et des oiseaux plus colorés les uns que les autres.

Ceux et celles qui me connaissent et ont voyagé avec moi savent à quel point j’ai fait du chemin. Je sursaute et lâche un petit cri de fifille de temps en temps, mais sérieusement, qui ne le ferait pas! Malgré toutes ces bêtes, rassurez-vous, la maison est propre. On nettoie les planchers chaque jour, lavent les tables et comptoir plusieurs fois par jour, mais dans un endroit si fertile, je crois qu’on ne peut juste pas vivre sans ces colocataires forcés!

Les collines de Kigali


Après quelque 50 heures de transit, je les voyais enfin, ces collines si souvent décrites. Kigali est une merveille très propre (même par rapport aux standards européens), logée dans flancs de ces collines qui s’additionnent à l’horizon pour créer un paysage à couper le souffle. À moitié endormie, j’ai parcouru les 5h30 de route qui serpente à travers les collines, les vallées, les champs de thé et ceux de mais, à travers les villages nombreux sur une route pavée, à peu près sans trou. Cette route presque parfaite nous a amenés à un endroit du lac où on dirait une rivière tant le rétrécissement est grand. De l’autre côté de la rive se trouve un des pays les plus pauvres et en mauvais état de la planète. La différence est flagrante. Les gens sont pauvres, les automobiles désordonnées, la ville sale. Par contre, une chose reste et s’accentue au fur et à mesure que je m’enfonce dans la pauvreté en même temps que dans les terres, c’est la beauté plus grande que nature du paysage qui m’entoure. Les collines deviennent plus escarpées et la végétation plus dense. Autant ce pays est riche de tout ce qu’on pourrait imaginer (végétation, minéraux de toutes sortes, faunes diverses, etc.), autant ces habitants mènent une lutte continue jour après jour pour survivre. Dans ce désolement social, les plus touchés sont encore et toujours les femmes et les filles qui doivent travailler incroyablement fort pour faire subsister leur famille et qui non seulement cours la chance de se faire violer si par malheur elles marchent seules le soir, ou simplement se trouve au mauvais endroit, mais risquent de se faire rejeter par leur famille, par leur mari et par leur communauté si leur sort devient connu. Su un tableau magnifique rôde une désolation, un haut-le-cœur de la nature humaine, une injustice si tranchante que je me sens saigné juste à en témoigner.


The hills of Kigali

After some 50 hours in transit the famous (or infamous depending the literature) hills of Kigali were finally in sight. Kigali is a clean wonder, installed in the sides of those hills which add up at the horizon to create breathtaking scenery. Half asleep, I traveled another 5 ½ hour on a pothole-free paved road which is winding through the hills, valley, tea and corn field and through numerous villages. This fantastic drive led us to a point in the lake so narrow that it seems like a river. On the other side is one of the poorest and most beaten countries in the world. The difference is striking. People are poor, the roads are hectic by their state and the way people drive, and the ton is dirty. On the other hand, the landscape’s beauty increases as I go further away from that neighbour country, deeper into that land. The hills are steeper and the vegetation more lush and dense. As much as this country is loaded with so many natural resources (vegetation, minerals, diverse fauna), as much the population lead a never-ending battle to survive. In this social wretch, the one who suffers the most are again, the woman and girls who have to work insanely hard to keep their family alive. If they have the misfortune of walking alone at night, or simply be at the wrong place at the wrong time, they not only risk to get raped, but also if it happens, risk to be rejected by their family, their husband and their community if it gets known.

On breathtaking painting, creeps around a feeling of human deepest disgrace, an injustice so sharp that I feel myself bleeding just to write about it.

Sunday, September 18, 2011

Nous on prend notre vie pour aquis

Entre 1000 et 1800 personnes sont arrivées chaque jour pendant plus de 2 mois. Chaque jour, toutes ces personnes arrivaient après avoir marché pendant des jours et des jours en ayant quitté leur foyer après avoir attendu la saison des pluies qui n’est jamais arrivée. Ils ont quitté leur foyer parce qu’ils étaient incapables de nourrir leur famille avec la terre aride et sèche qui les entourait. Quitter pour aller vers une rumeur d’un camp où ils pourraient être mieux… « mieux »… ça ne veut pas dire « bien » ça, « mieux »…

Chaque jour, ces milliers de gens arrivent dans un camp de transit. De là, ils sont assignés à un autre camp; 5 ou 6 camps au total. Plusieurs arrivent en très mauvais état. Les enfants sont enregistrés dans le programme de malnutrition par centaine chaque jour. Plusieurs d’entre eux arrivent trop tard. Pendant plus de 6 semaines, ce programme de malnutrition était la seule aide que les réfugiés trouvaient. Des milliers et des milliers de personnes, sans rien, ni toit, ni bash, ni marmite pour cuisiner, ni nourriture pour s’occuper de sa famille, rien. Pas surprenant que les enfants soient « partagés » (plus d’un adulte enregistre un même enfant malnourrit dans le programme de malnutrition pour avoir plusieurs rations de nourriture et plus d’une mini-couverture pour enfant). Au début, chaque enfant recevait aussi les vaccins essentiels, mais le débit de réfugié est devenu trop grand et on ne pouvait pas vacciner tous les enfants. D’un coté, c’est une bonne chose, car tous ces enfants « partagés » pour recevoir plus de nourriture ne reçoivent pas systématiquement 3-4 ou même 5 doses, qui, en soit, peut être dangereux.

Près d’une trentaine d’expat et plus de 200 staff nationaux travaillent pour une section à essayer de faire de leur mieux pour le programme de malnutrition. Ils habitent sur une concession où l’équipe d’avant, une équipe de 80 personnes, se sentait entassée. La qualité de vie est exécrable, et le travail interminable, et chaque jour, des dizaines et des dizaines d’enfants meurent, la plupart d’avoir trop tardé à arrivé dans le programme.

Tout ça se passe à quelque 700km de mon projet. C’est la même mission, mais ici, nous n’avons ni sécheresse, ni famine, ni mouvements de population. Ici, les enfants sont aussi « partagés » dans notre programme de malnutrition, mais ici, c’est pour vendre la nourriture sur le marché. Les mères sous-nourrissent leurs enfants pour qu’ils aient moins qu’un certain poids afin d’obtenir les rations et les vendre. Ces enfants, eux, reçoivent plus d’un vaccin. Heureusement, l’infirmière responsable du programme a trouvé plus d’une solution afin de trouver ces enfants « partagés » et de s’assurer que 1) ils mangent ce qui leur est donné comme nourriture, et 2) chaque enfant n’a qu’un dossier. Notre programme est passé de plus de 1000 enfants à 350 enfants. Sur ces 350, on estime à 150 le nombre qui est malnourrit par leur mère pour être dans le programme.

Ici ce ne sont pas les ébats de mère nature qui touche la population, se sont les désirs d’un drôle de gouvernement. Ce dernier a créé une force spéciale pour combattre les rebels dans la régions. Quelques 40 000 personnes sont embauchées pour trouver et combattre ce groupe armé. Ils n’ont ni structure hiérarchique claire, ni règle à suivre. La semaine dernière, ils ont vu 2 rebels dans un village. Ils les ont tué, on rassemblé 10 personnes aléatoirement et les ont pendu. C’est ce qu’ils font, partout dans les villages en brousse. Le règne de la terreur est partout en brousse. Cette tactique de dissuasion a pour but de minimiser le support aux rebels. C’était la même chose en Amérique du Sud dans les années 70 et dans des dizaines et des dizaines de pays (surtout de l’Afrique), mais cette tactique de dissuasion donne la plupart du temps les résultats contraire.

Nous appelons notre projet « l’enfer ». On dit que les ânes gémissent et émettent un son incroyable lorsqu’ils voient le démon, car ils peuvent voir le démon, eux. Ici, les ânes gémissent continuellement.

Sunday, June 26, 2011

Après le mauvais temps, la pluie...(?!)

J'étais sur la route de retour. Après six semaines, je retournais à l'aéroport
pour mon long weekend en capitale. À l'aller, l'aridité du paysage m'avait
frappé. Du sable, une route goudronnée, quelques arbustes essayant de
profiter des deux gouttes d'eau qu'ils avaient reçue il y a une semaine. Les
villages me semblaient déprimants, sans vie. Les huttes rondes recouvertes
de tissus pour ne pas attirer le soleil semblait avoir poussé avec la même
difficulté que ces pauvres arbustes. Bref, ma première impression ne fut pas
des plus positives. En arrivant sur le projet, une déception en attirait une
autre et les aberrations sur le mauvais fonctionnement du projet m'asséchaient
l'âme jour après jour. Après trois semaines et malade depuis 4 jours, je
voulais partir. Sans Pablo je crois que je serais partie.

Petit à petit, certaines facettes de mon travail commençaient à mieux
rouler. Après une multitude de réunions avec mon staff, les mauvaises
habitudes commençais à s'estomper (légèrement, pas complètement!!). La
structure organisationnelle était à peu près respectée et je commençais à
retrouver le sourire le soir venu. Nous nous sommes presque entendus entre
expats pour moins parler du travail le soir pour ne pas avoir cette
frustration continue qui nous ronge toute possibilité d'être bien. Après six
semaines, je pouvais enfin percevoir avec un soupçon de positivisme l'idée
de passer six mois dans ce projet. Durant ces six semaines, il a plut. Il a
plut beaucoup.

J'étais donc sur la route du retour. La verdure était apparue à perte de
vue. Les chameaux s'abreuvaient dans les étangs formés par la dénivellation
de la terre. J'avais l'impression que mon état d'âme s'étendait à travers
les plaines de la région somalienne. L'espoir était revenu et je pouvais
enfin concevoir être à peu près bien dans ce projet maudit! Les racines s'étaient
formées et tranquillement les plantes poussaient pour s'étendre vers le
soleil.

Mais il ne faut pas non plus rêver à l'impossible. La saison des pluies ne
dure que deux mois. Le projet ne sera jamais le projet de ma vie. Les
frustrations et les aberrations sont toujours nombreuses et le travail
toujours décevant. Les prochains quatre mois ne seront pas « pure fun and
joy », mais c'est la vie non, il y a des moments de bonheur et d'autre
moment où il faut ce qu'il faut.

Sunday, May 8, 2011

La planete des criquets / The land of the dying crickets

Tous m'ont dit que c'est la première fois qu'il y a autant d'insecte. Il n'y
en avait pas avant, c'était la sécheresse. En effet, la région a carrément
sauté la dernière saison des pluies et la sécheresse se faisait sentir avec
son nombre grandissant de mal nourri dans le programme de malnutrition que
nous avons. Par contre, depuis mon arrivé, la saison des pluies courante bas
son plein. version africaine, non indienne!! Il pleut le soir, presque tous
les soirs, mais rien à voir avec les folies que les ciels faisaient en
Centrafrique. Par contre, lorsque le vent se lève, la terre rouge se lève
aussi et on se croirait dans un vieux film où les filtres sur les caméras
étaient un peu trop rustique ! Je dois dire que c'est assez impressionnant
lorsque l'horizon et le ciel se teinte de rouge-orangé.

Donc avec la saison des pluies, il semble qu'une espèce au nombre bien
supérieur aux humains est arrivé dans la région. C'est une espèce redoutable
et imprévisible ; les criquets. Le soir venu, ils sortent de partout et par
centaines envahissent chaque coin de la maison et du bureau. Aller au
toilette la nuit est une épreuve qui demande courage et ténacité, et que
dire de prendre la douche ! On a juste à être assis près d'une source de
lumière pour se faire attaquer continuellement par ces petites bêtes
terribles qui se heurtent continuellement contre nous. Même la nuit, ils
trouvent le moyen de se balader sur nous. La subtilité ne faisant pas parti
de leur qualité, on les entends bondir et se heurter continuellement entre
un sac et le mur. L'avantage de ces créatures hideuses, c'est qu'elles sont
éphémères. Par contre, la vision d'un génocide le matin venu, lorsque les
femmes de ménage passe le balai et ramassent les carcasses, est
particulièrement traumatisante. Par centaines, dans chaque bureau, dans
chaque chambre, par centaine elles ont décédé au bout de leurs forces à
essayer de. de... en fait, je ne sais pas ce qu'elles font. Elles ne font
rien à part créer de l'engrais pour le trou de composte que nous tenons.

En fait, elle semble diminuer maintenant. Les mouches les remplacent. .

The land of the dying crickets

There is no insects here, they said. They were no insects! During the
lasting drought no insect could have been seen. The drought has been lasting
for quite a while now and we can see the effect it has on the population by
looking at the increasing number of patient in our malnourish program. In
fact, the last rainy season completely went by without a drop falling. I got
here with the start of the 2nd rainy season and in fact rain IS falling now.
Nothing like the rainy season in India or even in Central Africa, where the
beginning of the rainy season there was a demonstration of the immensity of
nature. No, here it is raining at night, not great amount, but enough, but
the wind before the storm is the most impressive thing. It lifts the red
dust and creates a filter of orangey-red colour all around, from ground to
sky. That is impressive.

So with the rainy season, it seems like a new species is showing its true
colour, or true number should I say! It's a random, surprising and scary
specie; crickets. As the evening comes, they crawl from every corner, from
every side and they take over the world as we know it! They are everywhere!
Going to the toilet at night has become a task of great inner strength, and
I am not mentioning taking a shower after dusk! One just needs to be sitting
in light to be bombarded by these aweful creatures. Even at night, they find
a way to crawl on you. Subtlety not being their greatest trade, we can hear
them all night long, banging themselves between the wall and the bag against
it. As hideous as they are, they do have a great quality, they are
short-lived. It's great as their numbers do not go up exponentially, but it
creates a macabre sight on the morning when the cleaning ladies gather those
dead bodies by hundreds when sweeping the floor. Hundreds in each room, each
offices, hundreds which have died trying to.. trying to.. in fact, I do not
know what they are trying to do during their living life beside giving us
more fertiliser for our compost hole. Finally, they seem to be decreasing in
numbers, . as the flies replace them.

Friday, April 29, 2011

Jetlag

La prière a commencé doucement. Il devait être 4h30am. Entre les
chiens qui jappaient et les autos sur les routes, la prière musulmane
s'est fait entendre non pas comme un chant monotone, mais comme une
douce mélodie lointaine qui résonnait sur les édifices d'Addis Ababa.
Tranquillement elle s'est intensifier pour changer de douce mélodie
qui s'harmonise avec son propre écho au chant musulman que je suis
habitué d'entendre.
Ca faisait déjà deux heures que je n'arrivais plus à dormir. Après 18
heures de transit et peu de sommeil, je suis arrivé en Éthiopie
crevée. J'ai eu ce décalage horaire pendant 2 jours et la 3e, j'ai
enfin pu dormir une nuit normale. La prière musulmane est redevenue ce
chant monotone qui nécessite des bouchons pour pouvoir apprécier mes
nuits. Addis se situe à quelques 2500m au dessus du niveau de la mer
et j'ai un léger mal de tête en permanence. Je dois dire que je ne
suis pas aussi émerveillée ni impressionné que je l'étais à ma
première mission. Il est vrai que Bangui, quoi que capitale de son
pays, ressemblais plus à un village qu'à une petite ville alors que
ici, Addis est définitivement une capitale! Les routes pavées sont en
bonne condition, les autos sont nombreuses et la plupart éjectent une
lourde fumé noire dans l'air, les gens sont sympathique, mais ne
réagisse pas à la vue d'une blanche, ils en ont vu d'autre!! Le plus
choquant, je crois, c'est l'équipe de la capitale. Quoique sympathique
et professionnelle, toutes les femmes portent des talons hauts et des
jupes-tailleurs! Disons que ce n'est pas la garde-robe que j'ai choisi
pour mon séjour ici! Je sais que ca ne sera pas le cas sur le terrain,
disons que ca serait… pas très approprié!! Donc demain, c'est certain,
je vol sur mon projet pour un autre 6 mois, voyons quels aventures
cette mission me réserve! À suivre…

The prayer started softly around 4:30am. You could hear a far away
melody between the numerous barking dogs and the noisy cars on the
roads. This melody seemed to be in sync with its own echo. As the
prayer went, it started to intensify and finally turned into that
monotonous Muslim prayer that I so often heard before.
It had been two hours that I couldn't sleep. The beauty of jet lag; I
travel for 18 hours with very little sleep, got to Ethiopia totally
exhausted, and after 4 hours of sleeping, I woke up and couldn't go
back to sleep! Bugger!! This jetlag lasted for 2 days and I finally
could get a decent "full" night of sleep on the 3rd. The Muslim prayer
is back to being the monotonous chant, and better serve with earplugs.
The 2500m altitude of Addis comes with a slight continuous headache. I
must say that I am not as impress as I was on my first mission.
Clearly, the two capitals are worlds apart. Bangui was more like a
village and Addis is definitely an African capital. The roads are well
paved and the numerous cars on it seem to enjoy puking this black
smoke into the air. People are nice and they do not stare and point at
"the white lady", they have seen others! Ironically, the biggest
difference is the capital team. Although the teams are very nice and
professional, almost all women wear heels and suit-skirt. It clashes
slightly with my choice of clothing, but I know that in the field it
will be totally different. So tomorrow, finally, I am flying to my
project where I'll work for the next 6 months. Let's see what
adventures this mission has for me!!! To be continued...

Sunday, December 12, 2010

C’est chaud en saison fraîche


Ça faisait à peine une semaine que j’étais de retour sur le projet. De 10-15 degrés avec un soleil montréalais resplendissant, je passe au 30-35 degrés avec un soleil centrafricain tout aussi resplendissant, mais beaucoup plus présent par sa chaleur et sa… proximité. Il était à peu près 14h lorsque mon assistant m’approche avec un problème de ressource humaine. En effet, un garde ne pouvait pas se présenter au travail dû à un mal de dents. La marche à suivre étant établie, mon assistant en profite pour m’apprendre sur son pays. Vous savez, me dit-il, j’ai remarqué avec les années que la saison fraîche fait souvent ressortir les maux de dents.

-Mmmm quelle saison, répondis-je en essuyant les quelques gouttes de sueur qui s’était formées sur mon front?

-Mais si, la saison maintenant, c’est la saison fraîche et les gens ont mal aux dents pendant la saison fraîche.

Bon, une chose de plus d’appris! Par contre, la supposée fraîcheur de la saison ne refroidit en aucun cas l’ambiance politique du coin. La ville s’est vidée pour quelques jours, de peur qu’une attaque survienne le jour de l’indépendance du pays. Même nous on a dû diminuer l’équipe pour pouvoir réagir plus rapidement si la chaleur devenait à brûler. Pendant quelques jours c’était tendu. La grande majorité des habitants avait pris fuite dans la brousse. Le vent que la saison « fraîche » apporte faisait soulever le sable des chemins en terre rouge, on se croyait quasiment dans un western version africain, lorsque John Wayne entre dans un village fantôme. Heureusement, la situation s’est améliorée, ou peut-être que la situation si chaude s’est vue refroidie de quelques degrés par cette saison!